Test : Saints Row : The Third

Editeur : THQ Développeur : Volition Date de sortie : 15 novembre 2011 Supports : PC / PS3 /Xbox 360 Genre : Action / GTA-like Norme PEGI 18+

21 Novembre 2011 - Geek4Life Saints Row : The Third Fort de son gameplay déjanté où le politiquement correct n'a pas sa place, « Saints Row : The Third » - le GTA-like de THQ et Volition - nous revient au mieux de sa forme ! Un exutoire de choc à l'efficacité redoutable... Reprenant la trame scénaristique des deux premiers opus, « Saints Row : The Third », nous immerge d'emblée en tant que chef du gang des « Saints ». Exit les basses besognes ! Vous voilà désormais au sommet du pouvoir. Mais n'espérez pas vous la couler douce... Dès les premières minutes – musclées - votre braquage se solde par un fiasco. Capturé, malgré une combativité féroce, votre personnage (créé via un puissant éditeur) se retrouve en cellule. Avant d’être confronté, à bord d'un avion de ligne, à Philippe Loren, homme d'affaires belge qui dirige un conglomérat de malfrats appelé le « Syndicat ». À bord de l'appareil, votre initiation à l'art du combat se poursuit, entrecoupée de gunfights et d’attaques au corps à corps. Très dynamiques, les premières missions multiplient les surenchères! Ne vous étonnez pas si votre personnage continue à combattre ses adversaires en chute libre ou tout au long du couloir du Boeing en plein vol… Une fois au sol, la frénésie se poursuit par un déluge de feu à bord d’un véhicule militaire équipé d’une mitrailleuse, bientôt suivie de l'utilisation d'un drone militaire lourdement armé. Excessif, mais terriblement jouissif, « Saints Row : The Third » démarre tel un bouquet final... Mais, une fois l'introduction terminée, vous allez devoir retrousser vos manches. Car bien décidé à torpiller votre domination de la ville de « Steelport » - caricature de New York - le « Syndicat » pirate votre compte et vous prive de toute ressource financière ! Ruiné, vous êtes livré à vous même dans l'immense ville en 3D. À l'instar de « Grand Thieft Auto » (Rockstar), le sentiment de liberté est grisant. Renforcé par la possibilité de conduire nombre de véhicules (voitures, 4x4, motos, camions…) et de piloter un avion de combat de type A-10. Sans compter, pour le fun, les stations de radio (rock, classique, électro) et les nombreuses missions : de l'escorte de prostituées à une fusillade de masse. Et cela, sans mauvaise surprise sur le plan de l'armement : pistolets, fusils automatiques, à pompe, de sniper et bazooka. Quand on arrive en ville... Au-delà de la campagne, vous êtes libre de réquisitionner un véhicule (car-jacking), de faire feu sur les passants, de vous battre avec les forces de l'ordre ou de titiller les autres gangs... Comme dans « Saints Row 2 », la personnalisation du personnage passe par la chirurgie esthétique avec un éditeur qui permet de façonner votre avatar comme bon vous semble : de sa morphologie au choix de sa coiffure, en passant par son look... Tout est possible ! Le fait est qu’il est plaisant de voir son personnage s’intégrer aux cinématiques de la campagne. Pour ce qui concerne les mécanismes, l'objectif est d'engranger des points de « respect », via un système de XP. Au fil des missions et de l'argent accumulé, il est possible d'investir dans l'immobilier (pour accroitre son influence dans la ville), d’acheter des matériels ou encore de personnaliser les membres du gang. Même les véhicules peuvent être améliorés et customisés. Venons-en à la technique. Là, le constat est sans appel : « Saints Row : The Third » est clairement à la traine. À l'heure où les blockbusters de fin d'année arborent des graphismes tous plus somptueux les uns que les autres, le jeu de Volition se contente du strict minimum. Bien que la ville soit plutôt esthétique et dotée de sympathiques effets (route mouillée, reflets…) « Saints Row : The Third » pêche sérieusement sur le plan des textures, de la distance de vue (limitée) et plus encore par un déluge de clippings indignes d'une telle production. Le résultat est donc décevant, car avec son ambiance loufoque et le sentiment de liberté qu’il procure, « Saints Row : The Third » aurait pu devenir un « Hit ». En l'état, THQ nous livre un très bon exutoire, mais qui risque fort de rebuter les plus exigeants d'entre nous. Côté durée de vie, le soft assure un amortissement certain. Entre la campagne, les séquences de free- style (entre deux missions), la présence d'un mode coopératif (en ligne) et le mode « Horde » vous ne vous ennuierez pas un instant ! Seul bémol : quelques baisses de rythme pendant la campagne. Mais, dans l'ensemble, l'expérience est très agréable si vous aimez l'humour déjanté. Attention tout de même : le soft s'adresse à un public mature ! La norme PEGI le classe en « 18+ » et ce, à juste titre au vu des nombreuses références sexuelles et d’une violence exacerbée, ici clairement encouragée. À l'image des prises de catch que l'on peut pratiquer sur les civils ou lorsque les voitures, pilotées par l'intelligence artificielle, fauche sans scrupule les passants…... Dans le même esprit, « Saints Row : The Third » intègre un reality show façon « Running Man » où vous devrez survivre à une série d'épreuves mortelles. Bref, si vous avez aimé les précédents épisodes et que l'ambiance déjantée ne vous fait pas peur, ce nouveau volet est un bon moyen de se divertir en attendant GTA V. Geek4Life.fr Quelle déception ! Si le concept de « Saints Row : The Third » séduit dès l'introduction, la réalisation technique fait pâle figure. Textures minimalistes, clippings en pagaille, bugs de collision, distance de vue faiblarde... Le jeu de Volition aurait été bluffant il y a cinq ou six ans. Malgré cette déconvenue, l'ambiance exutoire et l'immensité de la ville nous font heureusement vite pardonner ces carences. Reposant sur des mécanismes simples et efficaces, « Saints Row : The Third » nous embarque immédiatement pour son condensé d'action à la troisième personne. La prise en main ne pose aucun problème y compris aux néophytes. La conduite des véhicules, les commandes répondent au doigt et à l'oeil (et ce, même à bord d'un avion !). Seuls quelques légers bugs de caméra sont à déplorer. Malgré tout, la recette est efficace. Reprenant le système des stations de radio, la bande-son de « Saints Row : The Third » offre un large panel musical : classique, rock, électro... Chacun y trouve son bonheur ! Quant aux bruitages et aux doublages, tous ne sont pas parfaits, mais retenez que vous n'aurez aucun problème à vous immerger dans cet univers. GTA-like oblige, « Saints Row : The Third » n'est pas le genre de jeu que l'on termine en une après-midi... Entre la campagne, le mode coopératif ou les free- styles entre deux missions, la durée de vie se compte en dizaines d'heures ! Un bon achat si vous aimez la série ou plus généralement les jeux « bac à sable ». Le sentiment de liberté est très appréciable. Après deux épisodes éclipsés par le succès de GTA IV (Rockstar), « Saints Row » trouve enfin ses marques ! Fort d'un positionnement délirant et outrancier. Avec ce troisième opus, Volition nous offre un déluge d'action et de provocation ! Reprenant tous les codes du genre, « Saints Row : The Third » est clairement l'une des meilleures surprises de l'année 2011. Un exutoire diablement efficace qui mérite effectivement la mention PEGI « 18+ », car sexe et drogue sont la moelle osseuse de ce défouloir « hors norme ». Vous voilà briffé pour rejoindre le gang avant Noël !